Lundi 13 août, Yosemite

Nous voici partis de San Francisco pour le Yosemite National Park.

Chaussures au pied, fichus sur la tête (il fait un bon 40 degrés quand nous arrêtons la voiture), nous voici partis pour une rando d'une dizaine de kilomètres vers Mirror Lake et les Yosemite Falls. À Yosemite, il y a beaucoup de touristes, mais dès qu'on s'éloigne un peu des chemins très fréquentés, on est seuls dans la nature (sans les touristes français qu'on repère à 10 miles à la ronde) et ça, c'est bien.

Voici Mirror Lake et les paysages environnants :

Julien prend la pause de dos :

Max, de face :

Pauline aussi :

À Yosemite, les pierres ressemblent font des Rothko naturels :

Les yosemite Falls, qui ont perdu les eaux pour le moment :

Vue sur le Half Dome :

De mon côté, je travaille un assez beau bronzage des pieds en dégradés ("J'avais d'abord pensé à un joli camaïeu de bleu-marine, mais je me suis dit dans ces tons-là, ça changera.")

Bon et puis les vacances de Julien et Marianne ne seraient pas les vacances de Julien et Marianne sans un peu d'aventure! (n'oubliez pas l'oubli des visas pour l'Australie en 2007...). Donc, Julien et Marianne vous présentent : "Nous avons testé pour vous l'accident de voiture en montagne avec une voiture de location à l'étranger." Bon, je vous rassure tout de suite, c'était un micro-accident, que de la tôle froissée et nous n'avons rien du tout. 10 ans que je regarde Julien conduire et c'est la seule fois que ça lui arrive... Évidemment, il fallait que ce soit en plein milieu du Yosemite National Park.

Donc, je vous recontextualise : Julien conduit, Max fait copilote, Pauline et Marianne font les enfants à l'arrière. Cela fait une heure que l'on roule sur une route de montagne magnifique quand Julien s'écrie : "Oh trop drôle, il y a un feu!" bon déjà nous on croyait que c'était un feu de forêt. Non, Julien parlait d'un feu tricolore. Il est rouge. C'est vrai que le feu en plein milieu de la seule route de Yosemite, c'est bizarre. Bon, on rigole, on avance. On voit "15 minutes d'attente", les gens dans les voitures devant sont carrément sortis pour faire des photos. Pauline me dit "tiens les gens devant ils ont trop des têtes d'italiens." On rigole de nouveau. Le feu passe au vert, ahhhh on a pas attendu trop longtemps. Julien passe une vitesse et là, la voiture devant se met à piler brutalement. Max dit "atten..." et là paf l'avant de la Chrysler ressemble à l'accordéon d'Yvette Horner. En gros, ça donne ça :

On sort de la voiture. Le conducteur de la voiture précédente bégaie tellement il est en panique. MAis malgré son bégaiement, on reconnaît son accent. Pauline me lance "je te l'avais dit qu'il était italien." On rigole, mais les italiens comprennent pas vraiment notre french humour. Bon surtout que le conducteur italien nous explique qu'il a pilé parce qu'il a vu une bête traverser (ouaisouais... nous on était derrière, on a vu ni Winny, ni bambi, ni Panpan).

Bref, les formalités gérées et une fois qu'on a constaté qu'on pouvait rouler sans perdre aucun liquide, Julien appelle l'agence de location qui nous assure qu'une nouvelle voiture nous sera amenée le soir même à l'auberge de jeunesse où on dort. Julien leur demande si ça peut être à 2àh parcequequandmêmeonvaallermarcher. Ils disent oui, on est septiques, mais optimistes.

19h50 : on attend devant l'auberge de jeunesse, qui est quand même dans un endroit super reculé du parc. On se dit que ce serait quand même dingue si tout cela marchait et qu'on nous apportait une voiture toute neuve. En France, on serait toujours bloqué sur le bord de la route montagneuse en train de pleurer.

19h55 : on entend un camion monter la pente. Certainement la navette du parc. Et c'est alors que surgit Chris (c'est brodé sur sa chemise), qui descend sa vitre, sourit  et lance à la cantonnade "Are you Julian Butcher?" On se croirait un peu dans un pub d'Eurocard-Mastercard, quedanslavraievienormalementçaarrivejamaismaislàsi.

En 15 minutes top chrono, Chris descend la nouvelle voiture de son camion, y remet l'ancienne et nous lance un "Have Fun in Vegas!" enjoué (on lui a dit qu'on traçait la route ensuite) avant de faire un demi-tour parfaitement maîtrisé avec son camion.

Chris gère, Julien est blasé :

Chris, si tu nous regardes, tu as la grosse classe américaine. Et puis nous on est bien les bidochons en vacances, comme d'habitude!